Complainte

Gérard Ruiz.Marseille 1970.

 

Un printemps passe, un été revient,
Mes saisons sont sans lendemain,
Que le vent chauffe ou gèle mes mains,
Que m'importe demain.

 Sans tes cris de joie, tes mots d'amour,
Je suis soudain devenu sourd,
Je n'entends plus, la chanson des blés,
Ni le vent, de l'été.

 Je t'aimais, je t'aimais, je t'aimais,
Je t"aimais tant tu sais,
Je t'aimais tant, je t'aimais tant,(x2)

                 Qu'es-tu devenue maintenant ?
Où brûles-tu donc tes vingt ans ?
Quelle est la flamme, le feu ardent,
Qui consume, tes ans ?

 La complainte d'une guitare,
S'égrène dans l'ombre du soir,
Je partirai, peut-être demain,
Le jour est, encore loin.

 Que le vent porte ma chanson,
Au delà des mers et des monts,
Que son souffle, ranime la sève,
Des amours, qui s'achèvent.

 Un printemps passe, un été revient,
Mes saisons sont sans lendemain,
Qu'il fasse chaud, ou qu'il fasse froid,
Que m'importe, sans toi.

***