Les tours du Roy d’Espagne.

G. Ruiz
Aux collines adossées,
Surplombant les calanques,
Gardiennes de Phocée,
Surgies de ses restanques, (bis)

Du Roy d'Espagne, les tours,
Géantes immobiles,
Veillent sur les faubourgs,
Aux confins de la ville.
(bis)

Mazargues paresseuse,
S'étend jusqu'à Sainte Anne,
Bonneveine rieuse,
Sur Hambourg se pavane.

Pointe Rouge la belle,
Chante sous le mistral,
Tandis que s'embouteille
La Corniche en aval.
(bis)

Au parc Borély
Les familles se promènent.
Et les bambins sourient
A leurs mères sereines.

Des Gâtons au Prophète,
Les plages étincellent,
Les touristes trouble-fête
En grappes s'amoncellent.
(bis)

Les tours jusqu'aux Baumettes,
Surveillent jour et nuit.
La poudre d'escampette
C'est pas pour aujourd'hui.
(bis)

Car ces mâts de cocagne
Ne sont pas pour le Roy.
Même le Roy d'Espagne
N'y séjournera pas.
(bis)

Ce sont tour de Babel
Aux changeantes couleurs,
Les phares de Marseille
Pour les bateaux fugueurs.

Hélas ! La Bonne Mère,
Tourne le dos fâchée,
Par ces immenses amers
Aux marins destinés.
(bis)

< Bonne Mère chérie,
Guide les sur la mer.
N'aie point de jalousie
Nous leurs offrons la terre. >

Et quand viendra la nuit,
Comme ultime attention,
La lune brillera
Sur nos plus hauts balcons.
(bis)

Et quand viendra la nuit,
Comme ultime lampion,
La lune s'accrochera
Sur nos plus hauts balcons.
(bis)

***