Marseille 

(G. Ruiz.Chilly 1991)

 
Notre collège, notre école,
C'était un lieu privilégié,
Notre lycée Marcel Pagnol,
C'est là que naquit l'amitié.
Entre la Pomme et Saint Menet,
La Montre s'était arrêtée,
Notre jeunesse se passait,
Mais nous avions l'éternité.

 Marseille rit, Marseille pleure,
Le mistral chante son refrain,
La Bonne Mère porte-bonheur,
Moi, j'ai gardé mes deux copains.

 Michel roulait sur sa moto,
Fils du boulanger de la Pomme,
Beatles, dessins et photo,
L'artiste du trio en somme.
Jean-Marc, lui, notre cadet,
Le fils d'Abel l'instituteur,
Je me souviens qu'on l'admirait,
Le directeur de la Milière.

 Marseille rit, Marseille pleure,
Le mistral chante son refrain,
La Bonne Mère porte-bonheur,
Moi, j'ai gardé mes deux copains.

 Je découvrais alors Marseille,
Tout semblait beau, tout semblait mieux,
Le lycée, les filles, le soleil,
De nous trois j'étais le plus vieux.
Longtemps après, je me souviens,
Nous étions pourtant différents,
Du casanier au bohémien,
Le mélange a tenu le temps.

 Marseille rit, Marseille pleure,
Le Mistral file sur la mer,
Nous resterons frères de cœur,
Trois enfants de la Bonne Mère.



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